Le
château-fort a été
fondé par l'antique famille de Loubens originaire de La Réole,
en Gironde. Le chevalier Guillaume de Loubens partit pour la première croisade
en 1096 aux côtés de Raymond IV de Saint- Gilles, Comte de Toulouse.
Au cours du moyen-âge nous connaissons la généalogie complète
de la famille depuis Lobens 1er de Lobens inhumé en 1288 dans l'église
des Jacobins de Toulouse. Arnaud, conseiller du Pape Benoît XII,
fonde en 1337 l'un des premiers établissements universitaires de
Toulouse : le collège de Verdalle. L'histoire de Loubens rejoint
bien sûr celle de l'hérésie cathare : Dame Berbéguièra
femme du Sire de Loubens, déclare à l'inquisiteur Ferrier
en 1243 avoir "souvent visité en leur maisons cathares
les parfaites".
À "l'âge d'or" du pastel, Jacques de
Loubens, brillant homme de guerre et personnage fortuné agrandit
la demeure. Son frère, Hugues de Verdalle, né à Loubens
en 1531, deviendra Grand Maître de l'Ordre de Malte en 1582.. Aux siècles suivants, le château devient propriété de la famille de Bournazel, du Rouergue, il est alors peu à peu abandonné et sert de grenier à grain du domaine.
Un Capitoul de Toulouse, Joseph-François de Gounon (ci-contre), rachète
la seigneurie en 1768. Son fils, Jean Mathieu remodèle tout l'intérieur du château, inchangé depuis le XVIe siècle. Parmi ses
nombreux enfants, on se souviendra surtout de Jules et Victor de Gounon-Loubens qui vécurent ici au XIXe. Le château est dès lors resté dans leur descendance par le mariage de leur nièce, Clothilde- Louise de Gounon- Loubens, avec le Marquis d'Orgeix, famille de la haute Ariège.
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